Fo(u)r hours...
Plus que quatre heures. Plus que deux semaines. Plus que cinq mois. Plus qu'une vie.
Hier j'avais hâte d'être à aujourd'hui, midi. Maintenant... C'est pareil qu'hier. Rien de plus, rien de moins. Toujours les mêmes angoisses bachelières. Toujours les même moisissures dans ma vie.
Ce matin, j'ai simplement vu quelque chose de magnifique, que je n'avais pas pris le temps de regarder depuis bien longtemps. Ce n'était ni le moment, ni l'endroit, mais j'étais là, avec ma musique, et c'était beau.
De grandes vitres toutes sales entre moi et ciel. Je regardais dans le vide en écoutant la musique, en essayant de faire abstraction de tout ce brouhaha autour de moi. Je regardais le ciel, entre la nuit et le jour, pas de soleil mais pas d'étoiles, du jour mais pas trop. De quoi voir juste ce qu'il faut. Et puis au fond, à droite du milieu, au coin d'un toit éloigné, un petit point orange apparaît. Petit mais lumineux. Mon regard est irrésistiblement attiré par ce point. Et plus je le regarde, plus il est lumineux, puis il grossit, grossit grossit, comme si il allait éclater et recouvrir tout le ciel d'un seul coup. Je tourne le regard vers le sol, et puis je recommence, et ce point n'est plus un point, il devient les trois quarts d'une boule, un peu cachée par le toit de la maison au loin. "Come on, come on, put your hands into the fire...". Et puis... tout s'arrête. Retour à la dure réalité. Au revoir jolie boule orange si en envoûtante, au revoir musique tenace... Voilà le monde qui arrive, qui parle, qui parle trop fort et qui me donne des maux de tête. Tout ce bruit. Trop de bruit. Brouhaha. Des nullités par dizaines. Je m'enfouis dans mon écharpe et je cherche le soleil, dans la porte entrouverte. Petits rayons orange réconfortants qui laissent place aux néons superficiels et féroces. Voix autoritaire et impitoyable qui ordonne sans arrêt, qui hésite parfois, qui se ressaisit, et moi, dans mon écharpe, ailleurs, pleine d'automatisme : écrire, lire, écouter à moitié.
Je fais une overdose du monde parfois. Trop c'est trop. Je devais sortir, mais je reste là, devant mon écran, toute tranquille, attendant que les petites brioches refroidissent.
Tranquille sauf quand on vient m'embêter, quand on me parle, quand on fait du bruit, alors que je n'en ai pas envie. Une pincée de solitude, est-ce trop demander ?
Hurlé par une folle : Maryn, le Vendredi 4 Février 2005, 15:20 dans la partie "Boîte à euphorie".
Explain, explain :
-Gwen-
04-02-05 à 21:08
éh oué ! Surtout pour les visites inopinées ^^ (lol, dis à ton chien de sourire ...)
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Re:
Maryn
04-02-05 à 21:34
Oui mais toi tu comptes pour du beurre :p
Enfin dans le sens que tu me dérangeras jamais ^^
*fait sourrire le chien*
(grrrrrrr)
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