Avec des si on referait le monde ...

J'ai tout mangé le chocolat... Je fais rien que des bêtises, des bêtises quand t'es pas là...

1er paragraphe :
C'est très bizarre. Je n'avais pas faim, mais j'avais une sorte d'envie de mâcher, d'avoir quelque chose dans la bouche. J'avais mangé le midi, un peu moins que d'habitude, mais pourtant, quatre heures après, j'avais le besoin de cette nourriture. Je n'arrive pas très bien à comprendre pourquoi. Peut-être que j'ai pris l'habitude de manger beaucoup ces derniers temps, et perdre ce rythme doit être difficile. On a pris tous les deux des kilos : lui deux, moi trois. Et je suis totalement énervée face à cela. Les fast-foods tous les week-ends, lui qui m'incite à manger beaucoup plus que mon organisme en a besoin, ma gourmandise... Trois kilos. Alors hier soir, j'ai décidé pour de bon de faire à nouveau attention à mon alimentation, mais je suis tout de même mal partie. Ce midi, il n'y avait plus grand chose à manger, je me suis donc réfugiée dans la barre de céréales. Il y a une heure, comme je l'ai dit plus haut, cette envie de manger. A nouveau barre de céréales, yaourt, morceaux de pain accompagnés de de carreaux de chocolat fondus. Maintenant ça va mieux, je suis dans ma phase chewing-gum de la journée. Mais enfin, c'est tellement dur de m'empêcher de manger... J'ai tourné en rond un bon quart d'heure dans la cuisine pour savoir ce que j'allais manger. J'essaie de diminuer petit à petit les proportions de nourriture, parce que si je fais tout d'un coup, ça va faire comme avant, et ce n'est pas bon. Je nous ais interdit les mauvais fast-foods à la noix, par contre, le week-end prochain, c'est pâques, et les gâteaux et les chocolats vont encore défiler devant moi... Je sais déjà que ma mère va m'offrir quelque chose en chocolat, et je ne sais pas comment faire. Cela peut paraître totalement dérisoire, mais pour moi ça ne l'est pas. J'y pense déjà depuis quelques jours, je ne sais pas comment éviter ce chocolat. Je ne sais pas si j'arriverais à contrôler mon envie la prochaine fois, je ne sais pas si j'arriverais à tenir, c'est vraiment énervant. C'est moi, c'est mon corps, c'est mon cerveau et je n'arrive même pas à le contrôler. Il ne me reste plus qu'à prendre mon courage à deux mains, et à essayer de résister le plus possible aux tentations.

Paragraphe 2 :
Dans 6 jours, c'est le bac blanc. Je n'ai pas encore commencé à réviser, j'ai seulement préparé quelques fiches, pourtant, ça fait deux semaines que je stresse pour ces épreuves. Mais comme je me connais, je risque de m'y mettre au dernier moment, de réviser des centaines de feuilles la soirée d'avant. Je ne peux pas dire que ça ne me réussit pas, étant donné que la plus part des fois où j'agis de cette manière, j'obtiens des résultats plus que convenables, même aux bacs blancs anticipés des professeurs. Reste à savoir si ça va marcher cette fois-ci, et si je mérite réellement ces résultats...
Il faudrait encore, cette fois-ci, que je prenne mon courage à deux mains et que je commence à réviser dès ce soir. Si seulement je pouvais avoir une bonne conscience qui soit au dessus de ma tête et qui m'incite à faire ce qu'il faut... Je crois que depuis un bon moment, ma bonne conscience s'est tirée avec ses clics et ses clacs face à ma fainéantise absolue. Il ne reste plus que Chewi qui est présent, et qui ne force pas vraiment la chose. Et mes parents, qui ont sûrement oublié que j'avais le bac blanc la semaine prochaine, hum. Allez, un peu de courage Marin !

Paragraphe 3 :
Voilà que mes jumelles préférées ont atteint leur 19 ans... Ça passe si vite... Dire qu'il y a peu de temps nous avions 15 ans, une cacahuète dans la tête, et des rêves pleins les yeux... Maintenant, nous sommes plus proches de la vie réelle, de ses inconvénients, de ses salauds. Enfin enfin, ne dévions pas sur les mauvais côtés :) Très bon anniversaire à toutes les deux ^^

Paragraphe 4 :
Chewi m'a écrit une lettre, avec les conseils de Gwen. Il a peur de me perdre, et moi je vois ça comme s'il manquait de confiance envers moi. Je n'arrive pas à le croire. Je n'arrête pas de me dire qu'il n'a pas confiance, mais c'est compréhensible. Je suis entourée de mecs au lycée, il n'y a que très peu de filles dans ma classe, donc fatalement, il m'arrive de déconner sérieusement avec eux. Comme lundi et mardi par exemple. Alors à chaque fois, je me sens coupable et je lui raconte ce que j'ai fait, comme si c'était mal, et je vois à sa tête que la jalouse monte en lui... C'est à ce moment là qu'il a terriblement peur de me perdre, quand il n'est pas là, quand je suis face à d'autres. Si ce n'est pas un manque de confiance ça... C'est vrai que c'est difficile de faire confiance. J'ai parfois des angoisses, quand il me parle de ses ex, et que la nuit lorsque je me réveille je ne cesse de me faire des idées noires, d'avoir les larmes aux yeux en pensant qu'il a fait l'amour avec une autre que moi, qu'il l'a aimée, adorée... Même s'il me dit tout le temps qu'avec moi, c'est différent, c'est plus intense, il se sent mieux. J'ai du mal à me faire à cette idée. J'arrive pas à croire qu'un jour il sera peut-être dans les bras d'une autre, que je ne serais plus l'objet de ses pensées. C'est vrai, il ne faut pas penser au futur, il faut vivre le moment présent le plus intensément possible, mais il arrive des moments où on a peur de ce qu'il peut arriver, tant on est attaché à une personne.

Paragraphe 5 :
Je m'en veux affreusement de la manière dont j'ai réagit hier soir. J'ai été simplement méchante et déraisonnable dans mes paroles. Et sans m'en rendre compte. S'il ne m'avait pas fait la remarque, je ne m'en serais même pas aperçue. "Ne me crie pas dessus comme ça..." Après cette phrase, j'ai été totalement déstabilisée. J'ai failli fondre en larmes. Je suis restée sans bouger, regardant dans le vide, je me suis aperçue de ce que je venais de lui faire subir pendant une heure, alors qu'il n'était aucunement responsable. Je me suis énervée pour des bêtises parce que je me sentais vexée des réflexions pourtant toutes gentilles de mes parents. Je suis stressée dès que je suis chez moi, je m'énerve facilement, ils me désespèrent trop vite, je n'ai plus de patiente, et fatalement, je m'énerve. Et lui qui n'y est pour rien, qui est là et qui ne m'embête pas, qui met sa main sur ma cuisse pour me faire signe de me calmer... Je m'en veux tellement, de lui avoir fait ça... J'ai l'impression de l'avoir vexé, même s'il m'a dit qu'il me pardonnait, même s'il a banalisé mon action. "Tu me feras pas ça plus tard, hein ?"... Je n'espère pas... Il va falloir que je me contrôle en sa présence, il le faut. Il est tellement gentil avec moi, tellement tendre, je n'ai pas le droit de m'énerver contre lui sans raison, de le blesser alors qu'il n'est pas responsable... Je m'en veux, et j'ai besoin de lui écrire, pour m'excuser encore, parce que ce n'est pas suffisant, je lui ait fait mal et ça me fait d'autant plus mal... J'ai eu la sensation que mon estomac s'était complètement écrasé, je me suis sentie si vide, si mauvaise...

Paragraphe 6 :
Dernier petit paragraphe pour souligner que Gwen et Disturb doivent me donner leurs dates de vacances, pour qu'on se prévoit des soirées et des bêtises et tout et tout ^^

Paragraphe 7 :
Et voilà que je viens d'entendre ma mère qui discute avec la voisine : "elle va faire...euh...prépa chépakoi...à la fac...euh...sociologie je crois...".
Maman, il serait bien que saches que je suis ta fille, que tu es censée te soucier un minimum de mon avenir, et qu'il serait important pour moi que tu te souviennes que l'an prochain, je fais une classe préparatoire économique et commerciale dans un lycée. Merci Maman de faire tant attention à moi...
Je t'aime quand même.
Au passage, Maman, je n'ai pas oublié que tu m'as dit vaguement de mettre des préservatifs, mais qu'il serait bien quand même que je prenne la pilule, et qu'il faudrait donc que j'aille un jour chez un gynécologue. Si tu pouvais m'accompagner dans ma démarche, je me sentirais moins orpheline.

Hurlé par une folle : Maryn, le Mercredi 23 Mars 2005, 18:17 dans la partie "Boîte à euphorie".

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